J’ai été sollicitée pour publier un article dans le magazine Innovation en éducation, qui paraîtra le mois prochain. Pour voir ou s’abonner au magazine bimensuel, c’est ici . Mon article portera évidemment sur des clés pour cultiver le bonheur, en tant que parent ou enseignant. Voici la présentation de ce 12e numéro du mag : « De plus en plus valorisées par les recruteurs, les fameuses soft skills sont rarement ou peu transmises à l’école. Les enseignants n’y sont pour rien : ils suivent le programme qui leur est fixé du mieux qu’ils peuvent. D’autres testent des outils qu’ils trouvent à l’extérieur. Mais comment aborder tout ça avec nos enfants, nos élèves ? En tant qu’enseignant, comment intégrer cela dans les apprentissages, sans déroger au programme ? Pleins d’experts et de solutions pratiques vous attendent dans ce 12ème numéro d’Innovation en Éducation !«
Quantique. Le mot est devenu à la mode. On fait des accompagnements quantiques, de la médecine quantique, du marketing quantique, et je ne sais quoi encore. Sauf que la majorité de ces gens qui utilisent ce mot n’ont jamais plongé dans l’univers de la physique quantique. De quantique : « quanta », qui veut dire quantifié … Ou qui obéit aux lois de la physique quantique. Domaine scientifique par excellence, dont la « médecine » dont il est question, ou le marketing n’ont jamais fait partie. D’où sans doute le commentaire de wiki « quantique est aussi un terme nébuleux new age pour donner une réalité pseudo scientifique à ce qui ne l’est pas ». Et si on appelait un chat un chat ? Si d’aucun travaille avec les énergies, ou les émotions, qu’il utilise le terme énergie, ou émotion, mais pas quantique, totalement inapproprié. Je ne suis pas experte, mais j’ai tout de même fait mes classes prépa maths sup/spé ou j’ai bûché, pendant 2 ans, sur 9 h de maths+ 9h de bio + et 9 h de physique-chimie par semaine, dont la physique quantique. Donc je pense faire partie de celles et ceux qui ont un peu abordé le sujet. Certes, la physique quantique stipule que la matière a des propriétés aussi bien ondulatoires que corpusculaire, et elle ouvre des perspectives sur notre monde, mais pourquoi utiliser un adjectif qui signifie qu’on utilise des variables quantifiées et non continues (dont la constante de Planck) sur des sujets qui n’ont rien à voir ????
J’en arrive au bonheur. Là aussi, j’ai lu le terme de « bonheur quantique ». La rime à …rien.
Les gens veulent être heureux en quête du bonheur suprême, de la recette magique. Même les scientifiques sont tombés dans le piège. Ils ont utilisé des statistiques pour savoir ce qui rendait les gens heureux, au travail, en couple, etc. Les stats renvoient à la norme, et mettre l’humain dans des cases (de comportement de genre, d’âge, d’intelligence, de morale religieuse, d’attirance sexuelle etc. ) est source de souffrance depuis des centaines d’années. De multiples définitions ou concepts du bonheur sont nés, confortant notre vision erronée du monde. J’ai effectué ma thèse en approche pluridisciplinaire, empruntant, sans le savoir au départ, la vision de la science unifiée, chère aux physiciens qui étudient la physique quantique et cherchent à établir les ponts entre les lois anciennes et les lois modernes, à la suite d’Einstein. J’ai ainsi défini le bonheur comme un processus déterminant des actions humaines, en interdépendance étroite avec son environnement. Il ne s’agit pas d’un gadget comme hélas, certains gourous du développement personnel utilisent en rajoutant le qualificatif « quantique » pour vendre des mirages. La voie que je propose n’est pas facile, pas de recette miracle, car il s’agit d’apprendre. Je propose de contribuer à l’éducation des gens, les rendre plus compétents à leur propre bonheur, et chacun sait qu’apprendre demande le courage de sortir de sa zone de confort, de la patience et du temps. Ceux qui ont emprunté la voie ne reçoivent que du positif : lire ici. Et pourtant, le bonheur lui-même nous guide dans cette voie, tel un ourobouros .
Oui, le bonheur est un déterminant des actions humaines, mais il existe en son sein, quelque chose d’universel, le fait que le bonheur est propre à soi : apprendre à se connecter au plus profond de soi pour se connaître véritablement, dans sa nature humaine universelle aussi bien que dans sa singularité est la première des clés de l’éducation au bonheur. Il en existe beaucoup d’autres. Le processus complet, ainsi que les exercices pour y parvenir, est décrit dans tous mes livres, résultat de milliers d’accompagnements, de mes recherches scientifiques et de la conscientisation de ma propre évolution de conscience. Je continuerai à donner nombreuses clés dans les articles de ce blog.
Alors encore une chose à propos de « quantique ». Mon prochain roman initiatique, en attente d’édition, traite de l’amour … y compris quantique. Ce roman, qui pourra être lu comme une romance sentimentale, est en réalité l’équivalent d’une thèse qui emprunte les ressorts de la physique quantique et de la théorie du chaos, pour expliquer l’amour entre deux êtres humains. Par quel biais ? Un homme, mathématicien qui a des désillusions amoureuses, va chercher à résoudre l’équation de l’amour avec la physique quantique, parce que les mathématiques sont pour lui nettement plus simples que les relations amoureuses et la compréhension des femmes…
Voilà un autre pan de ma vocation ou mission de vie : rendre accessible au commun des mortels ce qui peut leur paraître inaccessible et compliqué … cela s’appelle aussi de la pédagogie.
Je suis au départ et à la fin de toute action réussie. Je te guide vers tes aspirations les plus profondes et les plus nobles, et vers les ressources dont tu as besoin pour agir. Je te conduis vers des relations sincères, et toute relation harmonieuse me révèle. Je te pousse à t’élever dans tous les sens, derrière le sens tu me trouves toujours. Quand tu me cherches pour moi-même, je joue à t’échapper. Quand tu me donnes, tu me reçois, sans exception. Quand tu réussis à m’apprivoiser, je t’offre la liberté. Qui suis-je ?
Réponse : « Je suis le véritable bonheur, celui que longtemps, tu as oublié, ou renié, laissant d’autres prendre ma place, ils se sont fait passer pour moi … Reprends-moi, réapprends-moi ! »
Eh oui, depuis plus de 2000 ans, l’Homme court après le bonheur. Pas étonnant, puisque c’est un mot polysémique, qui a plusieurs sens. En tout cas, le bonheur ne s’achète pas et ne se prend pas en dosettes… Il s’apprend, pour commencer. Pour la première fois, Marie-Pierre Demon Feuvrier a élaboré un modèle scientifique capable d’éclairer les différentes facettes du bonheur, ce qui permet alors de mieux le comprendre et de mieux l’appréhender. C’est ce qu’elle présente à la fois dans ses écrits scientifiques et ses livres, et elle s’en sert tous les jours pour mieux accompagner le développement humain ou les collectifs au travail.
Je suis fière de vous partager la publication officielle d’un de mes articles scientifiques, avec comité de lecture, sur la revue « Sciences & Bonheur« , dans la revue n° 7, page 35. Pour citer cet article : « Demon Feuvrier, M.-P. (2022). Un modèle intégratif du bonheur pour en percevoir le sens. Sciences & Bonheur, 7, 35–59 »
Quel rapport entretenez-vous avec le temps ? Il est évident que si vous vivez dans le regret du passé, ou la peur du futur, vous ne pouvez pas être heureux, par définition. La bonheur est beaucoup de choses, et entre autre un état de la conscience pleinement satisfaite. Regretter le passé ou avoir peur du futur est donc l’inverse de cet état. Le bonheur est au contraire liée aux émotions positives ressenties, elles peuvent l’être sur l’instant (paix, calme, joie etc.), sur le passé (pardon, sérénité etc.) ou sur le futur (motivation, enthousiasme par exemple).
Le problème est que notre société, dont l’école et la religion, main dans la main, nous ont conditionné à un bonheur qui n’est pas dans l’instant présent. L’école : travaille bien pour avoir de bonnes notes, pour réussir (plus tard) ton diplôme, pour avoir (plus tard) un bon métier, une bonne situation et de l’argent, pour avoir (plus tard) une bonne retraite, pour avoir (plus tard, là on ne sait plus tout s’arrête …). Pour la religion, c’est comporte-toi bien, et même souffre maintenant, pour avoir (plus tard) ta place au paradis.
Alors quand je vois des articles comme celui-ci, qui remettent en cause la pleine conscience, pratique démontrée efficace scientifiquement, qui n’a d’autre fin que de permettre au pratiquant d’avoir conscience de son souffle, lien le plus simple avec l’instant présent, dénué des émotions des pensées et du futur, et d’en faire, au nom de la laïcité, un suppôt de Satan, j’ai envie d’en pleurer ou d’en rire … et d’écouter Thiéfaine (Soleil cherche Futur, « n’est-ce pas merveilleux de se sentir piégé ? »)
Article plus complet sur l’instant présent dans mon ancien webzine ici, happyologie n°6
Christian Bobin, poète, illustre la nature de la méditation : « Pour l’instant, je me contente d’écouter le bruit que fait le monde lorsque je n’y suis pas. ». Qu’on m’explique en quoi cela est plus dangereux que les intolérances, les violences physiques et verbales actuelles…
J’avais déjà cette intuition : les livres de fiction ne servent pas (seulement) à s’évader vers un monde imaginaire, au contraire, ils servent davantage à nous permettre d’agir de manière plus adéquate dans le monde réel.
La société actuelle semble imprégnée de négatif : jugement, violence et hostilité dans chaque sphère de la vie : école, famille, religion, politique … La violence dépasse les paroles, s’invite dans le couple, dans la rue … Chaque jours, des milliers de jugement et critiques négatives pleuvent dans les médias et les réseaux sociaux … et personnes ne s’alarme des retombées négatives sur chacun, peut-être plus dangereuses que les retombées radioactives de Tchernobyl … Les pouvoirs de l’esprit semblent totalement méconnus.
Et si le temps était venu pour une détox littéraire pour éliminer notre biais de négativité, ce biais cognitif qui nous fait retenir davantage les côtés négatifs que les côtés positifs de la vie. Il est hérité de notre cerveau de chasseur-cueilleur, et notre société à encouragé cette capacité, qui était utile face aux menaces de prédateurs, mais qui l’est moins aujourd’hui. Et même pire, qui provoque de terribles dégâts.
Le simple fait de se raccrocher à un souvenir positif permet de lever ce biais. Comment la fiction peut-elle améliorer cela ? Depuis tout temps, le conte a été inventé, tradition orale pour imaginer un autre futur, et redonner de l’espoir, amenant la résilience face aux traumastismes, conditions sine qua none d’accès au plaisir ou au bonheur.
Le cerveau a une capacité naturelle a écrire des fictions, c’est-à-dire qu’il relie les différents éléments de la réalité qu’il rencontre pour créer du sens. Mais notre cerveau cherche aussi à créer du bien-être ! Il cherche à comprendre en allant chercher des éléments à l’extérieur, il doit alimenter sa base de données. Soit il va les chercher dans ce qu’il entend (toutes les infos négatives), ou dans ce qu’il voit (en retenant le comportement mauvais ou négatif des autres), dans ce qu’il vit, les trois avec la plupart du temps un filtre inconscient de négativité. Ou alors il puise dans ses souvenirs, mais là encore l’habitude de ne retenir que les mauvais, peut avoir biaisé un esprit, comme s’il appliquait un filtre.
Ou encore il va projeter dans le futur. Comment se projeter avec sérénité si on prend pour la réalité ce que les médias officiels ou populaires (réseaux sociaux, influenceurs etc.) nous racontent ? Pour les uns, on va mourir du covid, pour les autre, de son vaccin…
Face à cela, le cerveau génère alors de l’anxiété, et l’anxiété l’empêche alors d’avancer, dans sa vie comme au travail.
Or, si on nourrit son cerveau
1/ De lecture agréable, cela va générer les émotions positives nécessaires au bonheur (on dit qu’une dizaine de minute de lecture immersive par jour pendant quelques semaines va être suffisant pour regénérer du bien-être, comme le fait également la pleine conscience, en déversant notamment de la sérotonine (hormone apaisante).
2/ Lien émotions et lecture : la lecture permet de ressentir des émotions, et les confronter consciemment ou inconsciemment à certains émotions que l’on cherche à éviter (car elles génèrent de la souffrance), et vont nous permettre d’apprivoiser alors ces émotions. J’ai personnellement exploré le champ des émotions, tant intérieurement (« développement personnel ») que scientifiquement (thèse sur le bonheur), et mes propres lectures ont beaucoup développé ce champ. Je contribue à présent à aider les autres sur le sujet, aussi bien dans mes stages de formation que dans mes romans
3/de romans structurés activant les ressorts positifs de l’être humain pour se sortir de situations complexes ou périlleuses, cela va faire fonctionner correctement son cerveau
cela va nous permettre de sortir de nos schémas préétablis (certains schèmes mentaux qui génèrent des autosabottages), et activer des ressources qui va nous permettre de gérer notre quotidien de manière plus efficace.
Les livres ouvrent le champ des possibles, et l’on comprend qu’au de subir ses mauvais souvenirs, d’avoir peur d’un présent ou d’un futur anxiogène, nous avons alors tous les moyens de créer un avenir plus harmonieux.
Un livre qui comporte de multiples personnages, comme Le Sacrifice de l’Aube, permet d’avoir une multiplicité de points de vue autour d’une même situation. J’ai personnellement une vision systémique très développée qui m permet d’adopter des points de vue multiple, et je suis très créative, ce qui me permet de voir, dans chaque problème professionnel, de multiples solutions et de pouvoir solutionner efficacement les problèmes. Comment aider les autres à le faire ? Je donne des formations créativité et résolution de problème, mais la lecture de mes romans peut également contribuer à aider une personne à développer cette faculté. Face à telle situation, elle pourra se mettre à la place d’un des personnages du livre pour sortir d’une situation problème. En effet, ce sont nos schèmes mentaux monochromes qui nous empêchent de voir les solutions aux problèmes.
Et si on prenait de la hauteur et en main notre avenir avec des livres pédagogiques, constructifs et positifs ? De telles livres prennent une part importante dans l’éducation au bonheur. Je suis en train d’en écrire d’autres.
L’Institut de neurocognitivisme a publié dans le même genre : les livres de fiction pour retrouver plaisir et sens au travail.
Le flocon vole au vent, monte puis descend. Il se croit seul. En haut, il lui semble dominer le monde. Son insouciance n’a d’égal que sa légèreté. De sa forme parfaite il est fier. Longue et interminable est cependant sa chute, mais, lorsqu’il atteint le sol, il se pose, embrassant, étonné, les autres flocons déjà présents. Ensemble, ils nourrissent la terre de leur pureté et l’éblouissent de leurs reflets. Certains perchent sur les arbres, d’autres font étape sur le toit des maisons. Il arrive qu’un flocon s’en détache, et rejoigne, tourbillonnant, ses complices jonchant le sol. Ainsi le flocon s’efface et il devient neige, cette unité plus grande qui les relie tous, d’une spiritualité avant-gardiste pour un élément de cette nature. La neige possède une structure, une forme, une couleur. Pourtant, lorsque le soleil la fera fondre, ni résignée, ni rancunière, elle se transformera, fluide, incolore, inodore. Elle comblera alors les interstices de la terre, la nettoyant de sa vermine, et donnant, assurément, la vie. Le flocon ne sera plus, mais il sera bien plus. Poème de Marie-Pierre Demon
Dans l’article n° 1, nous avons évoqué comment l’homo-consommatus se laisse prendre par la pub pour acheter du faux bonheur. Le bonheur n’est pas dans « l’avoir », mais il n’est pas non plus dans « l’ailleurs »
N° 2 : La promesse d’un bonheur pour plus tard
Il est intéressant de lire le livre de Rémi Pawin sur l‘histoire du bonheur en France, ou encore les articles de Gérard Pommier, qui retracent le poids de la religion parmi les freins au bonheur. Pourtant, les gens croient ne plus être influencés par un « bonheur au paradis ». Cependant, si toute une génération de l’après-guerre a été encouragée par la notion de bonheur différé, notre société en est encore marquée : travaille dur à l’école pour avoir de bonne note et pour avoir un bon travail, ou travaille dur au travail pour gagner un bon salaire pour te payer de bonnes vacances et pour avoir une bonne retraite…
Deux conséquences désastreuses de ce piège, de ce faux bonheur :
a) Croire qu’il faut souffrir ici et maintenant, puisque le bonheur est après (sous entendu conscient ou inconscient, au paradis), ce qui a ouvert- la porte désastreuse du mal-être ou du malheur au travail, c’est-à-dire le travail tel que beaucoup de gens le connaissent (injonction sous-jacente : « on n’est pas là pour rigoler », donc c’est normal de travailler dur, d’avoir mal, de souffrir, d’être maltraité au travail….)
b) : Croire que l’argent fait notre bonheur et qu’il faut passer sa vie à courir après, au prix de tous les sacrifices. L’absence d’argent ne fait pas le bonheur, car il faut un minimum pour vivre (pour couvrir nos besoins physiologiques fondamentaux : manger, boire, dormir), puis sécuritaire. L’ascension d’un homo-economicus heureux est une illusion qui nous a amené au mal-être sociétal actuel.
Je vous offre un de mes poèmes, issu du recueil « Ardeurs, sensations, émotions« , paru en 2018 aux éditions Dossiers d’Aquitaine : pour cette nouvelle année
L’éclat de joie
Quand j’entends ton pas qui doucement se rapproche
Quand le soleil absent soudain éclaire la roche
Puis pose, généreux, son fin manteau sur moi
Comme l’oiseau qui pépie, voilà, je suis en joie
Ce ruisseau qui s’écoule est une source de vie
Le printemps qui s’annonce fait venir les amis
Deux enfants jouent et rient, à présent ils sont trois
Une étincelle brille je suis encore en joie
Quand cette musique me gagne au plus profond de moi
Quand la fenêtre ouverte laisse rentrer le chat
Quand je donne tout autant que lorsque je reçois
Comme une ritournelle la joie s’impose à moi
Si tu l’es je le suis, si je le suis tu l’es
Mais je peux l’être aussi, même si tu ne l’es pas
Car je sais faire surgir cette source de joie
Me centrant sur la vie, me concentrant sur toi
J’ai nettoyé les berges, dégagé les branchages
Et tout ce qui pouvait obstruer le passage
Même tu ne viens pas, je suis, pareil, en joie
Le soleil s’est caché, je suis quand même en joie
Les enfants sont partis, ont-ils déjà grandi ?
Le voisin a crié de viles choses aujourd’hui
La radio régurgite le mal, encore une fois
Je souffle et je respire pour faire jaillir la joie
Marie-Pierre Demon
« celui que longtemps, tu as oublié, ou renié, laissant d’autres prendre ma place, ils se sont fait passer pour moi…«
Je vais expliciter dans 3 articles successifs quels sont ces faux bonheurs.
N° 1 : les faux bonheur que la pub utilise pour vendre des produits
L’homo-consommatus est la nouvelle expression qui désigne l’homme contemporain. La montée du mal-être sociétal, et l’envie de vendre toujours plus pour gagner plus … a conduit la publicité à utiliser le bonheur à tout va pour nous vendre … du vent et des illusions. Pourtant, cela marche, vous tombez dans le piège, ils augmentent leurs ventes ! Mais cela ne vous rend pas plus heureux … Ce ne sont que des illusions qui font des dégâts depuis des décennies : elles arrivent à vous faire douter que le bonheur existe vraiment …
Si vous n’aimez pas le coca, il ne se passera rien de miraculeux. OK, si vous aimez le coca, vous aurez un petit plaisir. Mais pas le bonheur et même pire : la dépendance (ceux qui vendent le produit sont alors très contents) et peut-être un excès de sucres, d’acidité ou de caféine… Du malheur à la clé.
Il y a quelques décennies le prozac se vendait comme des bonbons, procurant l’illusion d’un bonheur donnant une eupheurie qui va à l’encontre du développement de son intériorité et d’un bonheur durable….
Si les pubs de voiture n’écrivent plus directement « bonheur » dans leur texte, elles tournent autour, vous parlent de vos envies, de sérénité, de vie meilleure, ou encore vous miroitent une meilleure popularité, plus d’amis, plus de réussite, lorsque vous serez au volant de la voiture qu’il vendent … Que de mensonges !
Ignorant du bonheur, l’homme confond le bonheur avec le produit qui pourrait (ou non) lui en procurer. Il croit donc qu’il lui faut donc de plus en plus de ce produit pour être heureux. C’est une pure illusion car le bonheur est en vous. Il se manifeste par un état affectif qui peut se traduire par le plaisir, une émotion ou une satisfaction. Mais le véritable bonheur est le guide qui nous conduit vers nos buts, et l’évalue l’atteinte de ces buts. Or, si on ne prête pas attention à cela, on confond la sensation, agréable, de plaisir ou de bonheur, avec le but. Si le but est un produit, vous allez donc acheter du produit, car à chaque fois vous croyez acheter du bonheur. Cette illusion va à l’encontre du développement de votre capacité intérieure à découvrir le véritable bonheur, celui qui guide votre vie.
Ce produit vanté par la pub est bon ou bien- faisant pour moi parce que je le sens intérieurement, et à court et à long terme, ou parce que la pub le dit ? Il est étonnant de constater qu’à une époque ou toute autorité s’effondre, celle de la pub fait encore recette …